Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 04:00

      Puis, au début du 19ème siècle, les soldats de l'Armée Napoléonienne sillonnent l'Europe et s'habituent à une nouvelle alimentation, telle la consommation de la bière. Alors, pour subvenir à cette nouvelle consommation, de nombreuses brasseries voient le jour, telles celle de tels Jean-Marie AVELINE, rue de la Traverse à Brest (29), la brasserie des QUATRE POMPES, en 1810, à Saint Pierre (56) ou la BRASSERIE IMPÉRIALE, en 1811, à Lambézellec (29), celle de M. LEUCART ou celle de Mme BOUTIBONNE à Quimper (29), celle de MM MICHEL, THOMSON et MAISONNEUVE à Morlaix (29), celles de M. CADEVIELE ou de Pierre-Joseph DESPINOY, un Belge (Hainaut), à Landerneau (29).  

 

      C'est à partir de cette époque que vont voir naître les « lignées de brasseurs » : Pierre-Joseph DESPINOY s'installe dans l'ancien monastère des Capucins et y fonde la GRANDE BRASSERIE FLAMANDE. Son fils, puis son gendre lui succéderont ; les DURINGER séviront à Pontivy (56) et les FREUDENTHALER, SCHAEFFER et ROTHENBACH à Nantes (44).

 

 Flamande1

 Duault2

Et les Bretons vont s'y mettre aussi avec les PLANTA et LE BRAS à Quimper (29), AGIE, LE FRAPER et GOUX à Brest-Lambézellec (29), ALEXANDRE et HERR à Morlaix (29), VIEL, MATHONNET et DUSART à Saint Brieuc (22), GSTALDER à Lannion (22), DUAUT à Quintin (22), GEISTDOERFER à Dinan (22), GRAFF et RICHTER à Rennes (35), KERN et Mme Veuve Louis BOY & Fils à Lorient (56), HAYS et BERNUGAT à Pont-Scorff (56), LAMOTTE et JOUBIOUX à Quéven (56).

 

pontscorf4 

 

Dans la seconde moitié du 19ème siècle, le nombre des brasseries artisanales explose sur tout le territoire breton, principalement en ville, car à la campagne, on brasse de la bière de ménage, à base d'avoine, de seigle, de froment ou d'orge, mais aussi de gland ou de racines de chiendent...

 

Cette « petite bière » est confectionné de différentes façons selon les contrées et n'avait pas la même appellation : elle s'appelait « frenette » en Haute Bretagne, « piketes » ou « piket » en Basse Bretagne. Pour faire cette potion, il fallait mélanger dans un grand chaudron, appelé « pod-houarn », l'orge et l'eau et faire bouillir pendant une heure. On laissait refroidir ce mélange avant de la transvaser dans un tonneau, légèrement incliné. Puis on y ajoutait le levain, du sucre et du vinaigre pour activer la fermentation. Après avoir mélangé tout ceci, la boisson était laissée au repos durant quatre à cinq jours. Une fois mise en bouteille, cette bière devait été conservée à l'abri de la lumière et consommée très rapidement. Certaines particularités locales pouvaient apparaître comme l'ajout de cônes de houblon ou de la chicorée pour la rendre plus amère : chacun testait ses propres recettes .

 

 

 

Je tiens à remercier Maryvonne CADIOU de l' AGENCE BRETAGNE PRESSE ,

et les auteurs Yann-Ber KEMENER , Philippe BONNET, Vincent COURTIN et Yoran DELACOUR        pour tous les renseignements et photographies qu'ils m'ont fait parvenir.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires