La bière et la brasserie... d'hier et d'aujourd'hui
C'est au 19ème siècle qu'un nombre important de brasseries apparaissent à Nantes.
Dès 1808, Stanislas FIAUT exploite une brasserie rue Folare, en 1811, Martin CHEVALIER obtient l'autorisation de brasser, tout comme Nicolas MAGNIER, qui s'installe rue Donatien en 1814, et M. GERMAIN, rue Saint Léonard en 1815.
En 1815, un ancien prisonnier autrichien des guerres napoléonniennes, FREUDENTHALER, s'installe comme brasseur à l'entrée de la Grande Biesse. Comme sa bière natale lui manque, il décide d'en faire lui-même, et il la vend au café de l'Univers, place Graslin. Les affaires vont bien, et il fait venir d'Autriche troid de ses camarades, BURGELIN, SCHAEFFER et ROTHENBACH, qui fondent à leur tour d'importantes brasseries, dont la fusion en 1906 donnera naissance à la BRASSERIE NANTAISE.
En cette première moitié de 19ème siècle, les demandes de création de brasserie affluent: en 1817, M. BERHABE sinstalle à la Fosse au n°3, en 1819, André LIER s'installe chez un tonnelier de l'île Gloriette, en 1824, Antoine DUBOIS crée une brasserie au n°10 de la rue de Richebourg, en 1826, c'est au tour de M. LANELONGUE, au n°12 rue du Dos d'Ane, puis Michel MULLER et Auguste GIRAUD au Quai d'Enfer.
En 1827, MULLER et GIRAUD quittent le Quai d'Enfer pour continuer l'entreprise de M. KERN, créée en 1826 au n°1 de la rue des Recollets.
Le 12 avril 1827, le fils KERN reçoit l'autorisation de fonder sa brasserie dans l'ancienne église des Jacobins, place d'Espagne. Tout ceci se fait malgré le mécontements des voisins...
En 1828, c'est M. GUIDO qui est autorisé à construire une brasserie au n°1 du quai de la Magdelaine, en 1831, Nathaniel THORNTON le fait au n°4 de la rue du Dos d'Ane, en 1834, Henri TRAVAS est autorisé à continuer l'activité brassicole de M. DUBUISDEAU, rue Luzançon.
En 1836, deux brasseurs sont autorisés à monter leur brasserie : M. GANGLOFF au n°17 de la rue Gloriette et Jean-Baptiste KRAFT au n°2 de la rue des Recollets.
En 1836, Mme Veuve MAISONNEUVE se voit refuser d'ouvrir une brasserie au n°39 de la Chaussée de la Magdelaine, mais est autorisé à s'installer au n°35 rue Saint Clément.
En 1842, M. CHAUMIER reçoit l'autorisation de fonder sa brasserie au n°9 de la ruelle de la Prairie d'Amont, en 1844, c'est Pierre MATZ ou MALZ ouMADZ, contre-maître brasseur à laBRASSERIE BURGELIN,n°5 quai Saint Louis, qui s'installe à son propre compte au n°4 de la rue Lavoisier. Puis, en 1845, Mrs PALLIES et MANSON s'installent aux nos 16 et 18 rue du Dos d'Ane.
En 1850, Joseph SECKLER, associé à M TRUHIN est autorisé à remplacer Pierre MATZ. Il déménagera en 1859 au n°2 de la place Brancas.
En 1855, Auguste GUTTINGER est autorisé à établir une brasserie au n°2 du quai Baco, 10 ans plus tard, associé à M. DIEBOLT, il déménagera quai Lornelle.
En 1857, René RICHER, Victor BORDEAU et Pierre-Louis PLOQUIN s'associe et sont autorisés à créer une brasserie dans le quartier de Versailles. Elle prendra le nom de BRASSERIE NANTAISE.
En 1867, M. PINEAU est autorisé à construire une brasserie au lieu dit « la Maison Rouge », sur la route de Clisson.
En 1874, huit brasseurs poursuivent leur activité. Ce sont: Mrs BURGELIN, FREUDENTHALER, DIEBOLT, GANGLOFF, MANSON, SECKLER, SCHAEFFER et TRUHIN.
En 1884, M. ROTHENBACH, travaillant chez M. FREUDENTHALER reçoit l'autorisation d'établir une brasserie au n°24 rue François Bruneau. A cette date, il ne reste plus que 5 brasseurs à Nantes: Mrs BURGELIN, DIEBOLT, FREUDENTHALER, SCHAEFFER et ROTHENBACH.
En 1900, d'après le bottin des profession, les brasseries en activité à Nantes sont: E. BURGELIN, DIEBOLT, ROTHENBACH, SCHAFFER, BRETECHE, LE FORT, METAYER, REAL, RUF, anciennement VAN NEUMENet la BRASSERIE DES AVEUGLES.
En 1905, les brasseries SCHAEFFER, ROTHENBACH et BURGELIN se regroupent pour former la SOCIETE DES BRASSERIES NANTAISES.
Par contre, en 1925, il n'y aura plus que 3 brasseries: BRASSERIES NANTAISES, rue J. Cholet, SESTON & MAHE, rue de Guérande et MAAS, représentant des BRASSERIES DE LA MEUSE, 17 quai d'Orléans.
Tous ces renseignements sont tirés de l'oeuvre de Yann-Ber KEMENER,
"Bières et Brasseurs de Bretagne, tradition et renouveau" (1997).