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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 08:11

logo angouleme

 

L'histoire brassicole de la ville d’Angoulême remonte au milieu de 19èmesiècle avec la toute première brasserie, SPOERI (1842-1843), rue de Paris, puis viennent, vers 1850 les brasseries KLUMB, à Saint Cybard , CONSTANTIN, RHODIUS ; en 1883, MACHENAUD ; en 1889, DUBOIS & MONTULE... Mais la plus importante de cette époque est la brasserie BOECKEL, construite vers 1885 et qui perdurera jusqu'en 1912, malheureusement, la première guerre mondiale est passée par là.

 

La brasserie BOECKEL est donc construite vers 1885 entre le 107 et le 117 de la rue de Paris. A partir de 1888, elle deviendra BOECKEL & MORTZ. Elle fermera ses portes en 1912.

 

La construction de la GRANDE BRASSERIE D'ANGOULEME durera de 1912 à 1917. L'emplacement choisi, rue de Paris, concerne l'ancienne brasserie BOECKEL & MORTZ, l'église, le cloître et la salle du chapitre de l'ancienne abbaye de Saint Cybard. Dès 1917, la brasserie produit près de 80 000 hl de bière. C'est la plus importante brasserie en France à cette époque.

 

Agoulem4

 

Puis, elle va s'appeler les GRANDES BRASSERIES ET MALTERIES ALSACIENNES, jusqu'en 1949, date à laquelle elle va devenir une succursale des GRANDES BRASSERIES DE CHAMPIGNEULLES, qui va arrêter la fabrication de la bière et ne faire de cette brasserie qu'une usine d'embouteillage : les frais de transport (particulièrement le houblon venant d'Alsace) étant trop importants.   Les coûts de transports se réduisant, l'activité brasserie reprend ses droits dès 1961.

 

Mais, en 1966, elle est rachetée par l' EUROPEENNE DE BRASSERIE (SEB), qui abandonnera toutes formes d'activité en 1973...

 

 

 

C'est la fin de l'histoire brassicole d' Angoulème...

 

 

 

Je tiens à remercier Monsieur Gérard DESAPHY, adjoint au maire de la ville d'Angoulême, Monsieur Florent GAILLARD des Archives Municipales de la ville qui m'ont fait parvenir la documentation m'ayant servi à cet article. (« Les rues d'Angoulême du passé au présent » de Bernard BENTZ et Yvette RENAUD ; « La vie d'autrefois en Charente » de Jean-Michel LE CORFEC).

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 08:24

beaune 

 

     La production de bière à Beaune remonte très loin, avant le 15ème siècle: en 1438, suite à une grande famine, il était déjà interdit d'utiliser le blé pour fabriquer de la bière; en 1602, on interdit à Toussaint CAMELO de faire de la bière...

 

 

 

 

 

 

 

      La première brasserie industrielle fut celle de Pierre WALTER, celui-ci est né en Bavière le 23 aout 1777 et arriva à Beaune en 1794. (son fils devint maire de Beaune). Sa première installation fut dans une partie de l'ancien couvent des Ursulines où se trouvait déjà la mairie. En 1812, il s'installa boulevard Saint-Nicolas où sa brasserie se maintint jusqu'au 20ème siècle avec comme patrons successifs: PINGAUD (1828), BAZIN (1847), MODRET (1852) et RICAUD (1862).

Les RICAUD étaient deux frères, Jules et Armand. Jules mourut en 1895, à ce moment-là, Armand s'adjoignit les services de Adolphe HEINIMANN. A la mort d'Armand, en 1902, c'est son fils Pierre et son gendre qui reprirent la brasserie, qui fut florissante jusqu'en 1939.

 

beaune1

 

En 1840,WINNEN créa sa brasserie à l'entrée du Jardin Anglais. KILB lui succèda. En 1855, les habitants se plaignirent de la fumée que faisait la brasserie; en 1859, le maire prit la décision d'interdire aux deux brasseurs de la ville, MODRET et KILB de déverser leurs eaux dans l'aqueduc communal.

 

Après la guerre de 1870, se trouvent à la tête de la brasserie PRESLIER et THEVENIN, un huissier, puis ensuite les frères PERRET, qui vendirent, en 1910, la marque et le matériel à  RICAUD et HEINIMANN.

 

Une troisième brasserie, fondée après la guerre de 1870, faubourg Saint-Nicolas, disparut très vite en 1879. Elle fut rachetée par le conseil municipal, qui en fit l'Asile Saint-Nicolas, une école maternelle.

 

 

 

 

 

Article réalisé grâce aux renseignements fournis par Mme Yvette DARCY des Archives Municipales de Beaune.

(sources: Beaune Informations 19 avril 1980, «  de l'usage de la bière à Beaune » paru en août 1924 dans le journal « l'Avenir Bourguignon »).

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 08:19

logoSens 

Aujourd'hui, au cours d'un repas, on boit de l'eau et/ou du vin... Au cours des siècles passés, il était courant de consommer différentes boissons, souvent faites « à la maison », comme la piquette (macération de raisins et d'autres fruits dans de l'eau), le poiré ou le cidre. Dans le sensonais, il était inimaginable de boire autre chose que du cidre, mais un certain nombre buvait de la bière fabriquée dans les caves, mais qui n'étaient pas si bonnes que celles élaborées par les brasseurs.

 

 

 

Dès le 18èmesiècle, des brasseurs s'installent à Sens, ils sont originaires principalement d'Alsace. On recense 3 brasseries sous l'Ancien Régime, dont la BRASSERIE DE STRASBOURG, puis, au 19ème siècle la BRASSERIE DE SENS, qui sera remplacée par la BRASSERIE SENONAISE... et également deux grandes brasseries qui formeront la BRASSERIE LARCHE.

En voici les principaux brasseurs :

 

Jean-Baptiste BREUILLARD, né en 1739, à Angely (89), s'est installé en 1777 au 6, Grande Rue. Il exercera jusqu'à sa mort en 1795.

 

Martin FRICHET, né vers 1740 à Ammerschwitz (68), s'est installé rue de la Convention. Il exercera jusqu'à sa mort en 1801.

 

Jean-Théodore BAUDOIN, né vers 1742. D'abord ouvrier de manufacture, il devient brasseur vers 1799. Il aurait, peut être succédé à Jean-Baptiste BREUILLARD. Il exercera jusqu'à sa mort en 1805, son fils François-Théodore lui succèdera.

 

François-Théodore BAUDOIN, né en 1777 à Sens, exerce avec son père dès 1799. Il arrêtera la fabrication de la bière en 1838 et décèdera en 1846.

 

Martin MUNSCH, originaire d'Alsace, était brasseur à la BRASSERIE DE STRASBOURG, place de la Grosse Tour. Il serait le successeur de François-Théodore BAUDOIN.

 

André RUTHY, né à Schlestade ou Schleithal (67) en 1819 est ouvrier brasseur chez LENIG, rue de Mondereau. Puis il s'installe 15 Grande Rue avec son épouse, comme limonadier. Il va y créer une brasserie.

 

Auguste DORNERT, né en 1837 à Saint-Hippolyte (68), ouvre une brasserie au Clos-le-Roi le 4 octobre 1873, ce sera la BRASSERIE DE SENS. Elle fonctionnera durant un siècle. Il décèdera en 1879.

 

Salomon BARAL, né vers 1844 à Neuhenglett (Allemagne), va succéder à Auguste DORNERT. Il va chercher des associès, qui seront PIGEASSOU en 1881 et LEGRANDen 1884. Il cessera ses activités en 1897 et décèdera en 1913.

 

Paul HEDE, né en 1862 à Franvilliers (80) succèdera à Salomon BARAL en 1897. Il s'associera avec la famille DUPUIS. (Louis DUPUIS, né à Lyon (69) en 1852, Emile-Louis DUPUIS, son fils, né à Etampes (91) en 1898. Louis et Emile-Louis quittent Sens en 1899, Paul HEDE se retrouve seul à lka tête de la brasserie. Sa mort, en 1913, et la première guerre mondiale mettront à mal cette brasserie, qui va péricliter jusqu'à sa fermeture en 1922...

 

M. JUNIETn'est pas de Sens, mais il y possède une brasserie.

 

Zéphirin JOSEPH, né à Preux-aux-Bois (59) vers 1887 travaille pour M. JUNIET.

 

Raymond ROYER, né en 1899 s'installe (on ne sait à quelle date) dans les locaux de la BRASSERIE DE SENSjusqu'en 1948, date de la fin de sa carrière de brasseur.

 

Paul SAINT-ALARY, né en 1926 remplace Raymond ROYER à la BRASSERIE SENONAISE.

 

Claude SAINT-ALARY, le frère de Paul est né en 1929. Il ne sera qu'entrepositaire. Les deux frères continueront à exploiter la brasserie qui quittera, en 1987, le Clos-du-Roi pour s'installer 92 rue Victor Guichard, avant de fermer en 1990.

 

Louis SACHOT, né vers 1776 à Montigny-Lencou (77) est « faiseur de bas ». Il se marie en 1799 et deux de ses témoins sont brasseurs. En 1800-1801, il devient brasseur place Daprès (95 rue de la République aujourd'hui). Il rencontre des difficultés de la part de la municipalité, qui estime dangereuse son installation intra-muros. Son fils Christophe travaille avec lui. En 1817, il est autorisé à tranférer sa brasserie au n°2 du Faubourg Saint-Didier. Il y produit de la bière, mais y distille également de l'eau de vie de marc et de pomme de terre. Dès 1834, il essaye de vendre son exploitation, mais en vain... Jusqu'en 1838, plusieurs brasseurs vont se relayer mais sans donner satisfaction.

 

Christophe SACHOT, fils de Louis, né en 1800 à Sens, succède finalement à son père vers 1839. En 1840, il prend un associé, Pierre-Félix VENET. En 1843, Pierre-Félix VENET part et laisse seul Christophe SACHOT qui finira par vendre sa brasserie en 1848. IL reprendra les reènes de la brasserie en 1850, à la mort de M. DUPUIS, avec un nouvel associé M. POUSSIER. Il décèdera en 1860.

 

M. DUPUISsuccèdera à Christophe SACHOT en 1848, mais disparaitra en 1850.

 

Jean-Baptiste VEUVENOT n'apparaît qu'en 1853, date à laquelle il fait faillite, peut être une faillite frauduleuse.

 

Florent CORNET aurait reprit la brasserie vers 1855, mais sera mis également très vite en faillite.

 

Hubert GRIMOUX rachète la brasserie le 25 janvier 1857 et l'exploitera avec succès jusqu'en 1860.

 

Nicolas MACE exploitera la brasserie de 1860 à 1863.

 

Charles PIED, d'abord limonadier puis cafetier s'installera à la brasserie jusqu'en 1869. Il emploiera deux ouvriers.

Augustin DORNERT succède à Charles PIED en 1869. Il quittera le 21 faubourg Saint Didier pour installer la brasserie, qu'il renommera BRASSERIE ALLEMANDE à Clos-le-Roi. (le gendre de Louis SACHOT essayait de louer les bâtiment de l'ancienne brasserie depuis des mois).

 

Jacob MULLER, né à Romanswiller (67) en 1810, s'associe à M. MOSER, dont on connait peu de chose, pour créer une brasserie 6 rue de Mondereau. Il épouse, en 1849, Louise GUERIN, fille de maçon. A la mort de Jacob MULLER, en 1851, son épouse dirige seule la brasserie.

 

Georges LENIG, né à Rittershoffen (67) en 1823, vient aider Louise GUERIN dans la direction de la brasserie en 1851, et finit par l'épouser un an plus tard. Ils vont diriger la brasserie jusqu'en 1863, date à laquelle, Louise se retrouve une deuxième fois veuve et décide de vendre la brasserie.

 

Pierre-Onésime CHANEY, né vers 1820, est originaire du Jura (39). Il est limonadier lorsqu'il décide, en 1863, de racheter la brasserie rue de Mondereau. Il prendra sa retraite vers 1872.

 

Guillaume GRUND, en 1874, fait de la publicité pour sa brasserie : » BRASSERIE DE SENS, 6 rue de Mondereau – Bières façon Strasbourg ». Il cessera ses activité à la fin de cette année-là.

 

Auguste CRON, né à Niederbronn (67) arrive à Sens en 1874. Peu après, il s'installe à la brasserie rue de Mondereau. En 1880, il va s'installer au 1 boulevard de l'Esplanade, dans les locaux que DORNERT avait quitté en 1873, et va faire revivre la brasserie qu'avait créer Louis SACHOT en 1801. Auguste CRON va exercer à cette adresse jusqu'en 1887, puis va s'installer 5 rue Saint-Didier. Par la suite, il va abandonner la fabrication de la bière et devenir entrepositaire jusqu'à sa retraite en 1902, laissant la place à son fils. Il décèdera en 1915.

 

Georges CRON, né en 1888, succède donc à son père Auguste en tant qu'entrepositaire. En 1908, il fait partie des Brasseurs de l'Yonne avec, pour Sens, HEDE, JOSSIN, LAMBLIN et VEROT. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il cessera son activité en 1933.

 

Jean-Marie BIOLLET, né en 1867 en Savoie, succède à Georges CRON. Il décèdera en 1934.

 

Louis-Clément FOURNY, né en Belgique en 1907, est le fils de la seconde épouse de Jean-Marie BIOLLET. C'est lui, en fait, qui, avec son épouse, va diriger l'entrepôt à partir de 1933. Ils cesseront leur activité en 1944.

 

Théodule MALLET, né en 1899 à Dampierre sous Bouhy (58) remplacera Louis Clémént FOURNY durant 1 an seulement : dès 1945, il devient représentant en boissons, puis en 1950, il acquiert un portefeuille d'assurances.

 

Bernard LARCHE, né en 1905 à La Chapelle Saint Luc (10), rachète, en 1945, le fonds d'entrepositaire de Théodule MALLET. Devenu veuf, Bernard LARCHE épouse sa belle-soeur, dont le fils Michel, né en 1933 à Troyes (10) va l'aider dans son entreprise. Bernard décèdera en 1960.

 

Michel BEAU est le neveu de Bernard LARCHE. Marié à une Senonaise, il va reprendre, tout naturellement, à la suite de son aoncle, la direction de l'entrepot de bières et ce jusqu'en 1986. Il aurait déménagé l'entreprise vers 1970 au 89 rue Bellocier, dans des locaux plus fonctionnels.

 

Patrice BEAU, né en 1958, prit la succession de son père. Il revendra l'entreprise à la Société FRANCE-BOISSONS en 2002, qui quittera Sens pour Montereau en 2006...

 

 

En 1996, une société s'était créée, à Collemiers à l'initiative de quelques Senonais, dont Olivier VANACKERE, désireux de renouer avec la tradition brassicole, la BRASSERIE DES CHAMPS.

Dans un premier temps, elle prospère, exposant au Salon de l'Agriculture de Paris en 2001.

L'année suivante, elle quitte Collemiers pour s'installer à Saint Martin du Tertre (Il y avait là des nouveaux batiments mieux adaptés et une houblonnière de 2500 plants. La production de bières nécessaire pour amortir l'investissement ne trouva pas les débouchés suffissants et la brasserie mise en règlement judiciaire en 2004, puis vendue en 2005...

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Le repreneur est la SOCIETE LARCHE, dirigée par Patrice BEAU et son épouse Nadine. Ils décident de quitter Saint Martin du Tertre pour aménager dans les locaux au 89 rue Bellocier à Sens, et la production reprit en janvier 2007.

Dès ce moment, les bières produites le sont sous la marque THOMAS BECKETT, rappelant l'archevêque de Canterbury, saint patron des brasseurs anglais, qui, pendant son exil, vécut à Sens de 1165 à 1170.

 

  nadine-patrice-beau

 

 

Je tiens à remercier Madame Elisabeth RAIMBAULT-MARTIN, des Archives municipales de la ville de Sens qui m'a fourni tous ces précieux renseignements, tirés de l'ouvrage :

« SENS AU XIXème SIECLE »

Monsieur Etienne DODET

( SOCIETE ARCHEOLOGIQUE DE SENS-2009).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 06:17

blason-saint-dizier

                                                                Blason de la ville de Saint Dizier

 

 

BRASSERIE DU FORT-CARRE

Cette brasserie est la plus importante par son ancienneté, l'étendue de ses bâtiments, son outillage, sa production et par le nombre de ses personnels.

Elle a été fondée en 1796 par M ROBERT, et a été dirigée de père en fils jusqu'en 1854, date à laquelle M. RENARDen prit possession. Puis, en 1866, M. SILVAne la dirigea que deux ans : il fit une faillite frauduleuse en 1868, et se sauva avec l'argent. M. DRISSen prit alors le contrôle et la dirigea jusqu'en 1876.

En 1876, une société anonyme acheta la brasserie et plaça à sa tête Eugène HARTMANN. En 1891, on bâtit la malterie tout près de la brasserie. En 1894, ce fut de nouvelles caves qui virent le jour, puis deux machines à faire de la glace. La production de la brasserie est alors de 40 000 hl de bière, qui est expédiée en France, en Savoie et en Tunisie principalement. 72 personnes y travaillent.

La brasserie rachète la BRASSERIE THOMAS fondée en 1831, qui ne peut pas faire concurrence à sa grande sœur. Sa bière est l'égale des bières alsaciennes, belges ou allemandes.

Elle reçoit la grande médaille d'or à Bruxelles en 1897, le grand prix de Nancy en 1909, le grand prix de Turin en 1911, le grand prix de San Francisco en 1915 et d'autres distinctions à Londres, Strasbourg, Casablanca, Gand...  

Après avoir été dirigée par messieurs DIEMER, BITZ et enfin Michel CHARBONNEAUX de 1936 à 1957, elle est cédée aux BRASSERIES DE CHAMPIGNEULLES, plus solides financièrement. 

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BRASSERIE THOMAS

Sise rue de l'Hôtel de Ville, la brasserie fut construite sur un terrain dit le Cavalier, en 1831 par Louis THOMAS-LHUILLIER, qui la dirigea durant 30 ans.

En 1861, son filsEugène THOMAS-CUREprit sa succession. Il agrandit la brasserie et l'outilla parfaitement. Il resta à sa tête jusqu'à sa mort le 5 août 1888.

Sa veuve, secondée par son fils aîné Henri, continue à faire prospérer la brasserie. L'usine est mue par la vapeur, il y a deux locaux pour la germination de l'orge, une machine à faire de la glace...

La brasserie compte 20 ouvriers et la production est d'environ 10 000 hl.  

 

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La célèbre affiche de Cappiello qui a fait le tour du monde...

François 1er tirant sa bière au soir de la bataille de 1544.
Elle se trouve actuellement à San Francisco.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Je tiens à remercier Madame Nathalie FAUTRA, responsable des Archives Municipales de la ville de Saint Dizier qui m'a fourni tous ces renseignements tirés, entre autres,  de "SAINT DIZIER et ses environs" de Monsieur Ernest DURAND, de "Histoire de SAINT DIZIER" de l'Abbé Charles DIDIER et également Madame Elisabeth ROBERT-DEHAULT, Adjointe au Maire Aux Grands Projets Culturels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 06:59

 

 

Prague , capitale de la Tchéquie, est un lieu incontournable pour tout passionné de culture brassicole. On y trouve d'anciens sites brassicoles réhabilités, des brasseries industrielles, des micro-brasseries souvent associées à des restaurants, et bien d'autres choses encore...

 

 

BRASSERIE STAROPRAMEN(Vieille source en tchèque)

Elle est fondée en 1869 et sa bière commercialisée en 1871. En 1884, elle exporte jusqu'aux États Unis, puis elle a stagné au moment de la seconde guerre mondiale, puis reprend ses activités en 1950. Elle est la propriété du groupe INBEV depuis 2000. Elle est la troisième plus grosse société d'exploitation de bière en Tchéquie.

Elle produit trois bières sous le nom deStaropramen : Premium Lager(blonde-4%), Granat(ambrée-5%) et Dark(brune).

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BRASSERIE BRANIKprague-branik3

Elle a été créée en 1898. Elle est rachetée par la brasserie STAROPRAMEN, appartenant au groupe INBEV, qui la ferme en 2007 et déplace sa production à la brasserie SMICHOV où le même procédé de fabrication est conservé.

 

 

BRASSERIE U FLEKU (chez les FLEK)

C'est la plus vielle brasserie de Prague, fondée en 1499 !!!

Elle produit un seul type de bière, une brune légèrement acidulée titrant 5% soit 13° Plato:

la Double brune de Flet(Fy Tmavy Lezak 13) ou la 13 de Flek(Flekovska Trinachtka).

Sa salle peut accueillir 1200 convives. Un petit musée y a été inauguré en 1999 (on y trouve quelques outils brassicoles anciens).

prague-u-fleku-2

 

 

BRASSERIE U MEDVIKU (chez MEDVIDEK)

On a produit de la bière dans cette brasserie jusqu'en 1898, date à laquelle elle s'arrêta suite à des difficultés économiques et aux changements politiques. L'activité reprit en 2005 avec une capacité de seulement 250 litres à chaque brassin. Elle fut fondée en 1466 par Jan MEDVIDEK.

prague-u-medvidku2

Elle produit la X33 (12,6% soit 33,48° Plato), la 1466 (6,1%), Oldgoff (5,2%), Valentyn (5%), Rouge (5%).


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BRASSERIE VELKE POPOVICE

Elle est installée dans la banlieue de Prague. Elle a été rachetée par le groupe SAAB MILLER, comme beaucoup d'autres brasseries tchèques.prague-velke4

Elle produit 1 millions d'hl de Kozel (le bouc).


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N'oublions pas les brasseries

U ZLATELO-TYGRA

U KAROUCA

U SCHNELLU

U TRZNICE

U VEJVODU

...

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 07:43

 carcas1

 

Au début du 14ème siècle, les brasseries carcassonnaise étaient toutes artisanales, leur production anecdotique et, généralement, c'était le propriétaire qui faisait sa bière...

 

Deux brasseries industrielles allaient s'implanter à Carcassonne: la BRASSERIE VERGUET et la BRASSERIE LAUTH.

 

 

Alain VERGUET (1792-1868) , originaire du Jura, s'engagea dans les Armées de Napoléon et fut démobilisé en 1815. En 1816, il s'installe à Carcassonne où il crée, faubourg de la Trivelle,une brasserie, qui, en une quarantaine d'années deviendra une entreprise importante.

En 1830, il dépose un brevet relatif à un moulin à cylindre destiné à broyer la drêche.

En 1838, il donne son usine en fermage pour 12 ans à Frédéric LAUTH, jeune brasseur originaire de Strasbourg, qui décèdera, prématurément en 1848 à l'âge de 36 ans.

Alexis VERGUET fait alors appel à Frédéric LAUER, brasseur artisanal allemand (il est né à Oppenheim en 1802) installé à Carcassonne depuis 1831, pour reprendre la gestion de la brasserie. Ce dernier rachètera la brasserie en 1854. La brasserie prendra le nom de BRASSERIE FRITZ LAUER...

Frédéric LAUER décède en 1883, ses fils Ernest et Frédéric prennent la relève jusqu'en 1889. Deux autres générations de LAUER suivront.

 

FL01-11

En 1950, la brasserie fusionne avec la BRASSERIE DU MIDI de Marseille (13), elles-même reprise par la société RUOMS à Ruoms (07) pour former la SOCIETE FRANCAISE DES BRASSERIES RUOMS ET FRITZ LAUER.

Cette dernière fusionnera en 1965 avec la BRASSERIE ZENITH de Marseille (13) pour former la COMPAGNIE GENERALE DE BRASSERIES, filiale de la SOCIETE EUROPEENNE DE BRASSERIES (SEB) à Champigneulles (54).

La brasserie fermera ses portes en 1966...

 

 

Constance SABATIE, la veuve de Frédéric LAUTH, remet sur pied sa propre brasserie artisanale dans les locaux de l'immeuble que son mari avait acquis en 1842 au boulevard du Canal.

Sa production atteint le niveau industriel vers 1864. En même temps, Constance gère en parrallèle sa brasserie à Sète (34).

En 1871, son fils, Philippe LAUTH, lui succèdera à la tête des deux brasseries de Sète et de Carcassonne. Vers 1881, l'entreprise prendra le nom deBRASSERIE-MALTERIE Ph LAUTH.

Lui succèdera son fils Frédéric LAUTH, puis ce sera au tour de René LAUTH, neveu de ce dernier à prendre les commandes de la brasserie.

En 1939, le conseil d'administration décidera de la fusion avec la BRASSERIE MONTPLAISIR de Toulouse (31) donnant naissance aux GRANDES BRASSERIES D'OC.

 

La production de bière à Carcassonne s'arrêtera cette année là...

 

carcass2                                   Les batiments de la brasserie LAUTH sont occupés maintenant par le restaurant "CHEZ FRED"

 

 

Je tiens à remercier Monsieur Robert ELCHINGER de Montlegun pour toute cette documentation.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:58

epernay

 

Il semblerait que l'origine de l'activité brassicole à Epernay soit dûe à un tonnelier, Auguste DEHECQ. Mais on trouve quelques brasseurs avant: en 1811, il y aurait eu un brasseur du nom de LIE-BOUCHER, et en 1817, il y aurait 8 brasseurs en activité dont PAROISSIEN-VINEUX, LE BOUCHER, PAROISSIEN-BARNIER et FERTON...

 

Auguste DEHECQ est né aux Grandes Loges, canton de Chalons en Champagne, le 31 aout 1798, il aurait aménagé une petite salle de brassage dans une maison acquise en 1838, au lieu-dit « Rempart des Potiers » dans le quartier Saint Laurent... Il décèdera le 15 juillet 1842, sa veuve, Marie-Adèle CHEVILLIET, reprendra l'activité brassicole et sera « qualifiée de brasseur » comme son défunt mari. Elle se remariera en 1844 avec Benjamin SCHLINGER, brasseur, né à Schiltigheim (67) en 1817.

De cette union va naître, dans les années 1854-1855, une grande brasserie, rue haute du chemin de fer (actuellement rue Gambetta). Cette brasserie est la BRASSERIE STRASBOURGEOISE.

En 1861, les époux SCHLINGER-CHEVILLIET vendent leur fond de commerce à leur gendre, Frédéric-Benjamin SENICOURT, un négociant axonais, né en 1828, marié à Elisa Félicie DEHECQ, fille de Auguste.

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Le 25 mai 1873, les époux SENICOURT-DEHECQ cèdent leur brasserie aux frères MOSSER, Georges, né le 3 octobre 1840 et Alexandre, né le 21 septembre 1842, tous les deux à Drusenheim (67).

Georges décède le 8 mai 1877 et, en 1883, Alexandre va céder les bâtiments de la brasserie pour permettre l'agrandissement de l'hôtel Auban-Moët. Il va alors créer une nouvelle brasserie au lieu-dit « Le Pas du Roy ». Il va décéder quelques temps après, et c'est sa veuve, Marie SOMMEREISEN qui va reprendre le flambeau. Elle va s'associer avec Victor SCHIFF, un brasseur et la brasserie va prendre le nom de Vve MOSSER & SCHIFF dès 1884...

 

Victor SCHIFF va alors mettre en place un « nouveau procédé de fabrication » et lutter contre la concurrence extérieure.

En 1893, c'est la séparation de la veuve MOSSER et Victor SCHIFF. Ce dernier devient l'entrepositaire de la brasserie chalonnaise L'ETOILE. La brasserie devient Veuve MOSSER et Fils. Et en 1905, ce sera laBRASSERIE MOSSER FRERES.

A cette époque, les bières qu'elle produit sont Ale Conserve (4,06%), Bock Conserve (3,4%) et Bière de Table (2,7%).

 

Il existait également une autre brasserie à Epernay, celle des frères PIERRET, au n°8 rue des Minimes: le frère ainé, François-Auguste se serait lancé dans l'aventure en 1824 et son frère cadetHenry l'aurait rejoint ensuite. Ils s'agrandissent pour occuper les nOS 10 et 10bis de la même rue.

En 1866, Henry part d'Epernay et, en 1869, son frère François-Auguste est déclaré « en faillite ». L'entreprise sera vendue la même année.

 

 

Dans les années 1890-1891, est signalée une brasserie implantée à l'ile Belon, c'est la sociétéSCHWAB & Cie.L'association entre Eugène MERCIER,Albert MERENDET et Fernand SCHWAB est à l'origine de cette brasserie.

En 1896, la société est mise en liquidation, vendue et devient Victor SCHIFF & Cie. Elle prendra le nom de BRASSERIE LA CHAMPAGNE en 1901. Elle fermera ses portes en 1906, et sera détruite en 1915.

 

champagne001

 

Après la première guerre mondiale, les brasseries, en partie détruites, ne produisent plus mais transforment la bière: ce sont des entrepositaires qui mettent en bouteilles, mais toutes les étapes d'élaboration de la bière ont disparu.

 

Les frères MOSSERcessent leur activité en 1933. LaBRASSERIE STRASBOURGEOISEest reprise par Alfred JUNG, né en 1896, fils et neveu de malteurs. Il reconvertit la brasserie en entrepôt de bières et de vins.

D'autres entrepositaires apparaîtront, tels LEBERT(rue de l'hôpital), COPREAU(allées des Cumières), PELLERIN(rue de l'Hôpital).

 

 

Je tiens à remercier M. Francis LEROY des Archives de la ville d'Epernay pour tous ces renseignements.

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 07:50

 

     Dès l'Empire, on relève l'existence d'un style en vogue à Lyon, celui du Porter noir, appelé plus simplement la Noire. Dès 1810, le journal "l'indicateur de Lyon" souligne que ce porter est " très favorable à l'estomac et à la digestion ". Plusieurs brasseries en produisent, comme la maison SAUNIER, à Ainay, celle d'HYPPOLITE BROUD, ou la brasserie de PIERRE GAYET sur le cours d'Herbonville. Ce porter connaissait une garde prolongée dans des fûts de chêne de Russie. De grands hommes s'y sont abreuvés, le comte d'Artois, frère de Louis XVIII, le général Lafayette...

D'autres s'implantent: ANDRE, venu de Lorraine en 1790, à Vaise, ARNET & MUSCULUS à Cuire, où ils prennent la succession de la famille BECHTEL, BESSON à Vaise, FRIEDEL à Ainay, GERBER & SCHERB, quai de Retz en 1788, Jean KIEFER à Port Neuville, Godefroy KIEFER à Vaise, MAIGRE & CHARBONNIER qui succèdent à la famille DOERR à Port Neuville...

 

 

      En 1810, Pierre GAYET, ex-marchand d'épices et de poisson frais, revient à Lyon après un exil au moment de la Révolution (sa femme avait hébergé un curé. Il s'echappera de la charrette qui l'emmenait à la guillotine) et ouvre une salle, 60 cours d'Herbouville, la SALLE GAYET. C'est la première très grande brasserie de débit de Lyon.

Elle était installée sur deux niveaux: au premier étage, une salle de 700m² et une grande terrasse, destinées à recevoir les clients; au rez-de-chaussée, 300 ouvriers fabriquaient la Porter Noire. La bière montait directement de la cave à la chope du consommateur. Il existait également une cave où des foudres de chêne de Russie étaient utilisés pour conserver la bière.

Cette bière va voir sa réputation grandir lorsque Pierre GAYET va s'associer à Jean-Baptiste ALBERTI, originaire d'Italie. Il deviendra son gendre.

Pierre GAYET reçut, en 1814, la reconnaissance du Comte d'Artois, frère du roi Louis XVIII, qui lui remit l'Ordre des Lys, pur son savoir faire de brasseur.

Il décèdera en 1819 et son gendre en 1825.

Le fils GAYET reprit l'affaire, qui fermera ses portes en 1835.

 

 

     Joseph GROSKOPF, tout d'abord brasseur à la Guillotière, en 1813, va s'installer à Perrache, cours Charlemagne en 1824. Sa brasserie, restaurant et café était la première du genre à Lyon.

GROSKOPF fut, comme beaucoup des nouveaux occupants de ce quartier neuf, obligé de démonter sa brasserie pour en construire une nouvelle, en 1827, afin de respecter le nouvel alignement du cours Charlemagne.

 

 

      Guillaume KUHNE ouvrira sa brasserie en 1826, dans le nouveau quartier de Perrache. Sa brasserie est également un restaurant et un café, le tout installé à l'angle de la rue du Zodiaque (actuelle rue Delandine) et de la rue du Bélier.

Il décède en 1860, sa veuve poursuit un temps l'activité.

En 1865,la brasserie est reprise par Auguste HOFFHERR et son beau-frère Mathieu UMDENSTOCK. Ils y installeront la production de bières Georges. Cette production sera transférée Montée de Choulans en 1870.

 

 

      André COMBALOT est né en Isère (38) en 1770 et devient brasseur en 1813, près du Pont du Rhône. Il fut à la base de la construction d'un nouveau quartier entre la rue de Marseille et le Rhône, puis il ouvrit une rue à son nom en 1826. La brasserie déménagera rue Saint André.
André COMBALOT brassera jusqu'à sa mort en 1841.

 

 

 

      Georges HOFFHERR, brasseur alsacien, arrive à Lyon après le décès de son épouse. Il a une solide expérience de brasseur, acquise auprès de brasseurs bavarois et autrichiens.

En 1836, il ouvre sa brasserie dans le quartier Perrache, cours du Midi. La BRASSERIE GEORGESpossède une immense salle de 710m², une salle de billards et une grande véranda pouvant accueillir 300 personnes. Elle devient alors un des centres attractifs de Lyon.

En 1857, il confie la brasserie à ses fils et à son gendre Mathieu UMDENSTOCK, qui, ensemble vont créer cinq autres grandes brasseries de débit..

Il décèdera en 1873.

En 1879, la famille HOFFHERR achète, aux Brotteaux, un terrain militaire. Elle va y construire, en 1880, une brasserie sur le modèle de la BRASSERIE GEORGES, ce sera la BRASSERIE DU PARC. En 1916, elle est réquisitionnée pour devenir un centre de rééducation pour les soldats blessés, elle ne rouvrira pas.

En 1882, Frédéric « Fritz » HOFFHERR, fils de Georges, ouvre une brasserie cours du Midi, juste en face de la brasserie de son père. C'était leCAFE FRITZ ou BRASSERIE DE L'ALHAMBRA. En 1896, la brasserie est gérée par la veuve de Frédéric. En 1911, le côté brasserie sera délaissé rapidement pour le cinéma.

La BRASSERIE DUPUISouvre vers 1876 boulevard de la Croix-Rousse. Elle connut un grand succès après la construction, en 1912, du Printania-concert. Comme beaucoup d'établissements lyonnais, la brasserie servira de centre de rééducation pour les soldats blessés de la première guerre mondiale, elle ne survivra pas et sera transformée en cinéma. Le temps du cinéma, les Lyonnais pouvaient aller se desaltérer juste en face, à la BRASSERIE DE L'ENTRACTE, qui deviendra, en 1994, .... le CAFE CHANTECLER.

La quatrième brasserie de la famille HOFFNERR-UMDENSTOCK ouvre en 1885, rue Thomassin, une rue envahie par les brasserie en 1882. Ce fut la BRASSERIE THOMASSIN, qui se trouvait aux côtés de la BRASSERIE GUIGNOL, la BRASSERIE DU SIECLE, etc... Elle finira également en cinéma en 1957.

 

Le GRAND CAFE BELLECOUR, sur la place du même nom ouvre en 1895, dans le rez-de-chaussée du Royal Hôtel. En 1912, l'architecte Garcin, chargé d'agrabdir le Royal Hôtel utilisa une partie de la grande salle de brasserie pour y installer le hall de réception de l'hôtel, le grand café ferma alors. Et à sa place s'installa un cinéma. Maintenant, c'est une taverne qui remplace le cinéma.

 

 

      Jean-Paul COROMPT ouvre sa brasserie quai de l'Humilité à la Guillotière en 1853. Il succède aux brasseurs BOUVARD & GOUFFARD, qui brassaient depuis 1846. C'était un ancien carrossier et fabricant de voitures à chevaux. C'était un sérieux concurrent à Georges HOFFHERR.

Il décède en 1877. Sa veuve et son fils Alexispoursuivent un temps les brassages avant de céder la brasserie à WINCKLER

 

 

      GUILLAUME RINCK, né en Allemagne d'une famille de brasseurs, il vient à Lyon pour parfaire ses connaissances. Il commence comme garçon germeur à la BRASSERIE LAMBERT-MOREL, installée quai Serin, puis en 1857, il devient garçon brasseur à la BRASSERIE RAPP & ROSSIGNOL, quai Saint Vincent.

En 1859, il ouvre la BRASSERIE DES CHEMINS DE FERcours Napoléon, tout près de la gare de Perrache. C'était une très grande brasserie avec un café-restaurant, une salle de 12 billards et un jardin.

En 1865, Guillaume RINCK épouse Marie WILCKE, fille d'un brasseur d'origine allemande.

Il décède en 1889, son épouse Marie prend alors la direction de la brasserie et de sa succursale, la BRASSERIE DES ARCHERS, rue des Jacobins.

En 1895, la famille RINCKs'installe cours Suchet à l'emplacement del'ancienne BRASSERIE DUPLATREet décide d'arrêter la fabrication de bières à la BRASSERIE DES CHEMINS DE FER, qui fermera ses portes en 1900.

En 1912, à la mort de Marie,c'est son fils Georges RINCKqui reprend la direction d'une brasserie en plein essor.

 

 

 

      BELEDIN, petit-fils du brasseur ARNET, qui, associé à MUSCULUS avait succédé en 1813 à la famille BECHTEL, reprend à son tour la brasserie en 1878.

A sa mort, en 1894, sa veuve s'associa à RADISSON. La brasserie produira jusqu'en 1928, date à laquelle elle fut reprise par la BRASSERIE GEORGES.

 

 

      PEGUET brasse des bières blanches et brunes aux Brotteaux de 1858 à 1881.

 

 

      FAURE ouvrira un café-brasserie en 1866 sur le site de la BRASSERIE COMBALOT. Il fut le premier à amener la pression au comptoir.

A son décès, en 1884, sa veuve lui succède avant de laisser la place à CHARROIN en 1885. Il va faire évoluer la brasserie, qui, en 1892 prendra le nom deBRASSERIE DE LA GUILLOTIERE. En 1919, elle servira de théatre puis de cinéma...

 

 

      Alphonse WINCKLER, brasseur alsacien, fils de brasseur, arrive à Lyon en 1869. Il va tout d'abord s'associer à LAMBERT-MOREL, quai de Serin. Puis, en 1873, il reprend la BRASSERIE RAPP, quai Saint Vincent, puis laBRASSERIE COROMPT, rue de l'humilité à la Guillotière.

En 1882, il étend la brasserie et la modernise: la brasserie dispose de ses écuries, de garages pour les voitures de livraison et d'entrepots de stockage. En 1890, la BRASSERIE WINCKLER est la plus importante de la région.

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 08:18

 

     Bien avant Lugdunum, les tribus gauloises installées à Condate buvaient la cervoise et ensuite, leurs successeurs du moyen-âge dégustaient ce qui allait devenir la bière noire de Lyon... La mise à sac de l'Europe par des guerres continuelles amenèrent certains allemands à venir chercher de meilleures conditions de vie en France. Dès le milieu du 18ème siècle, la chute de Napoléon III contraint de nombreux allemands et alsaciens à s'exhiler dans cette région, puis vint la première guerre mondiale et tous ses désagréments...


 

      En 1750, Christophe BECHTEL, fils de brasseur, né en 1724 à Stockstadt en Allemagne, émigre à Lyon, où après avoir bourlingué 4 années, installe sa fabrique de bières sur la commune de Cuire. Comme sa bière plaît aux Lyonnais, il ouvre une Bierstube au n°6 rue de la Peyrollière (aujourd'hui rue Augros) dès 1772. Comme les affaires marchent bien, il fait venir famille et amis pour l'aider: son frère Jean-Pierre, les frères Jean et Christophe DOERR, ses petits neveux en 1787, et Jean-Georges SCHRIMPF, un ami, en 1776,. Et il entretient de bonnes relations avec les familles allemandes installées à Lyon: familles KOCH et GRAFF.

En 1791, il acquiert de nouveaux batiments appartenant aux Chartreux, à Port Neuville, où il installe ses petits neveux Jean et Christophe. Ce nouveau lieu de brassage fonctionnera jusqu'au milieu du 19ème siècle.

La Révolution fait rage et Christophe BECHTEL fait des envieux. Il est arrêté suite à une dénonciation et décapité en 1794. Son frère Jean-Pierre, 72 ans, ne s'en remettra pas et décèdera quelques mois plus tard.


 

      La famille SCHRIMPF s'installera faubourg de Vaise en 1790. L'oeuvre familiale se poursuivra, après différentes allainces avec les brasseurs GRAFF, KOCH et KARCHER j'usqu'en 1867, date à laquelle la brasserie sera reprise par André SCHMIDT, brasseur qui ouvrira plusieurs brasseries aux Brotteaux.


 

      Jérémie-George GRAFF, né à Darmstadt en Allemagne en 1749, arrive à Lyon en 1783. Il commence à travailler chez un autre allemand originaire de Darmstadt, Michel-Jean HAY, dont la brasserie est installée à Bourgneuf à Vaise. En 1791, pour échapper aux évènements qui se déroulent à Lyon, il part chez son frère Pierre, brasseur à Vienne (38). Il revient à Lyon en 1797 et installe sa brasserie quartier d'Ainay. Son entreprise fonctionne bien, mais il décède subitement en 1799. Sa veuve Marie, fille de George KOCH, brasseur aux Terreaux, prend la relève, aidée par son frère. Elle meurt en 1808, à l'âge de 35 ans. La brasserie est reprise par Hippolyte BROUD en 1810.


 

      Georges KOCH, né à Dusseneau en Allemagne en 1738, s'installe à Lyon en 1765 comme marchand de bières.(Magasin et Bierstubesont installés rue de la Boucherie des Terreaux (aujourd'hui rue d'Algérie)). Vers 1790, il fait une rapide expérience de brassage à la brasserie, qui appartenait avant à BECHTEL, en compagnie de son futur gendre Jean-Pierre SCHRIMPF. Il décèdera en 1792.

Son fils Jean poursuit son activité. So affaire prospère et il ouvre une brasserie à la Croix-Rousse, où il sera aidé par sa soeur, veuve de Jean DOERR. En 1813, il ouvrira une brasserie avec son neveu Isaac rue du Puits d'Ainay. Cette même année, son frère Aimé brasse rue de la Boucherie des Terreaux et Isaac, son fils ouvre une brasserie cours Rambaud. Alphonse, fils d'Isaac, lui succède et la brasserie fonctionnera jusqu'à sa mort en 1882.

 

 

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 08:54

 

En Lozère, à partir de 1828 et ce jusque dans les années 1960, la bière et la limonade ont été produites dans au moins 6 villes: Mende, Marvejols, Le Malzieuville, Saint Alban sur Limagnole, Serverette et Saint Privat de Vallongue.

 

 

A Mende, ce sont quatre sites brassicoles qui sont connus:


 

La BRASSERIE MULLER, faubourg d'Aigues-Passes, créée en 1830 par Martin MULLER, originaire de Osthoffen en Alsace, fabrique une bière de type bavarois. Son fils Louis installa des machines frigorifiques et adopta la fermentation basse dans les années 1900.

 

Comme le montre l'entête de ses factures, sa bière a reçu de nombreuses médailles: argent à Mende en 1883, argent au Puy en 1884, bronze à Clermont Ferrand en 1892, vermeil à Rodez en 1892 et aussi or à Turin en 1911 et bronze à Bruxelles en 1912.


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Dans les année 1860, c'est un certain Jules PARADIS qui reprend l'affaire avant que le fils de Martin MULLER, Louis, ne revienne à la direction de l'entreprise. Dans les années 1940, ce sont les petits fils, MM RICAUD et FREROT qui reprennent le contrôle de la brasserie, mais toujours sous la marque commerciale MULLER.

 


 

La BRASSERIE BOISSIER, faubourg Saint Gervais est sans doute la plus ancienne; elle est créée en 1828 par Camille et Etienne BOISSIER près d'une source abondante. Elle sera gérée par la famille BOISSIER jusqu'en 1880.

 

Edouard PIERSON, qui prendra la succession fera faillite en 1911.

 

Elle devient alors la BRASSERIE DELTOUR, gérée par U. DELTOUR, puis sous la direction des frères U. et G. DELTOUR, la BRASSERIE DU MONT MINAT.


brass.3Copie (2) de brass.3

 

 

 

 

 

En 1930, elle devient la propriété de Jean MOUTET et s'appelle tout simplement BRASSERIE Copie de brass.3MOUTET. La production arrêtra en 1955. Elle ne sera plus qu'un distributeur.

 

A l'heure actuelle, les anciens bâtiments sont devenus ceux de l'atelier Meubles BRINGER.

 


 

La BRASSERIE MONTEILS, faubourg Lafabvre a été construite en 1854 par Marc Nicolas MONTEILS, marchand de vin en gros.

 

En 1880, sa veuve loue la brasserie à Pierre Alexandre MALAVAL et Pierre BOYER, son associé et brasseur de son état.

 

En 1884, elle serait louée à Michel BONICEL et Jean François VALENTIN.

 

En 1900, Pierre Alexandre MALAVAL cède la brasserie à son fils ainé Joseph Augustin.

 

Vers 1920, on retrouve des factures libellées Emile BONICEL, puis BONICEL & MALAVAL...

 

La production s'arrête en 1927 et les matériels démantelé en 1943.

 

Puis les batiments ont été transformés en ateliers de la société SANIT-CALORIE.

 

 

 

La brasserie du faubourg d'Angiran n'a pas laissé beaucoup de traces, car elle n'a pas produit de bière après 1900.  L'annuaire de la Lozère mentionne en 1883 une BRASSERIE GUIMBERT et en 1889, une BRASSERIE AUSTRUY.

 

 

 

 

Je tiens à remercier Monsieur le maire de Mende qui m'a fait parvenir toute cette documentation, documentation issue de l'oeuvre de Michel DESDOUITS:

Mende 2000 ans d'histoire

Editions Privats, Collection Pays de France, 2003

 

 

 

 

 

 


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