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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 07:15

Charleville-blason

La bière est la boisson traditionnelle de Mézières et de Charleville, comme le cidre est la boisson préférée des habitants de Tourteron et du Launois, le vin restant l'apanage de Voncq et de Chateau-Porcien...

 


 

Les brasseurs de Charleville:

 

1834 : 6 maîtres brasseurs et 5 marchands brasseurs

1840 : 12 maîtres brasseurs

1849 : 6

1872 : 14

1885 : 11

1890 : 12 (9 à Sedan)

1900 : 11 (7 à Sedan)

1921 : 6

 

Durant la période 1830-1850, les brasseurs les plus prospères sont : à Mézières, RENAUDIN, HENON-TESSIER, L. GENDARME; à Charleville Th. CHAFFOUREAUX, Désiré LAMBERT-LAGARD, Ch. GAILLY-TAURINES, DURANT Fils, CANNEPIN-FEQUANT.

Certains d'entre aux entrent dans les Conseils municipaux.

 

 

Les brasseries de l'agglomération:

 

A Charleville:dewe-08

LEFEVRE-LIONNE et Cie - 23, rue Baron Quinart (avant 1900)

E. DUPAS - 6, rue de Montjoly (existe déjà en 1872)

BRASSERIE-MALTERIE MAURICE DEWE - 11, rue Noël (existe déjà en 1875)

LOOS - 21, avenue de Flandres (existe déjà en 1900)

BRASSERIE DES ARDENNES MASSE - 6, rue d'Aubilly (avant 1914)

Masse1-08

FISCHER - 45, rue du Baron Quinart (avant 1914)

VEUVE JOSEPH - 6, rue de Gonzague (existe déjà en 1885)

BRASSERIES DE L'ESPERANCE - 22, rue du Baron Quinart (vers 1921)

BRASSERIE DU FORT CARRE - 32, rue Forest (vers 1921)

J. LAMPSON - 11, rue Noël (ancienne brasserie-malterie DEWE)

 

 

 

A Mézières:

BLAISE-HENROT - 22, rue Colette (avant 1914)

JACOB - 2, rue du port (avant 1914)                                                                 

CHEVALIER - 40, fauborg de Pierre (avant 1914)

PELTIER - 40, rue Jaubert (existe déjà en 1885)

 

A Mohon:

LAMOTTE - (existe déjà en 1875) deviendra LAMOTTE-DEWE

DEWE-PELTIER(réouvert en 1920)

 

 

A Prix les Mézières :

HENIN (existe déjà en 1875)

 

 

Les brasseries des arrondissements de Mézières et de Rocroi produisaient :

 

en 1910 : 416 000 hl

en 1911 : 445 000 hl

en 1912 : 366 000 hl

 

 

Les 100 brasseries de Mézières-Charleville, de la vallée et du plateau produisent 400 000 hl au début du 20ème siècle. La productivité de ces brasseries est légèrement supérieur à la productivité des autres maisons du département.


 

Pendant ce temps, les carolopolitains consommaient (bière – vin ) :

 

en 1900 : 44 932 hl

en 1901 : 41 685 hl

en 1902 : 39 778 hl

en 1903 : 42 233 hl

en 1905 : 41 465 hl

en 1906 : 44 889 hl 15 906 hl

en 1907 : 44 180 hl 17 900 hl

en 1908 : 43 000 hl 18 000 hl

en 1909 : 39 000 hl 19 000 hl

 

A titre de comparaison, l'on boit à Charleville en 1909, 19 000 hl de vin et 2 000 hl de cidre. La part du vin augmente dans la consomation carolopolitaine au détriment de la bière (voir ci-dessus). Les brasseries sont obligé de fusionner, ou alors elles ferment...

 

 

 

Les dépôts de l'agglomération:

 

En 1893, la GRANDE BRASSERIE DE LA MEUSEde Bar le Duc (55) crée un entrepôt chez le brasseur M. RENOT, rue Saint Barthélémy, puis, en 1925, chez BERNIER, 38 avenue Gustave Gailly.

 

En 1906, les brasseries de Charleville produisaient 43 000 hl, dont près de 2 000 hl sont commandés à l'extérieur de la ville. La production carolopolitaine ne suffit pas à satisfaire l'ensemble de sa consommation.

En 1914, Charleville achète près de 7% de la production départementale. Ainsi, des brasseries extérieures ouvrent des succursales et des dépôts dans la ville.

 

En 1926, la GRANDE BRASSERIE ARDENNAISE, trust de Torcy-Sedan, organise un point de vente dans la brasserie J. LAMPSON, rue Noël.

 

En 1936, la BRASSERIE DES ARDENNESde Henri MASSE, 6 rue d'Aubilly accueille les caisses de la brasserie du COQ ARDENNAIS, appartenant à E. EBLINGà Vireux Molhain.

 

 

  GBA

 

 

Un peu d'histoire brassicole:

 

En 1646, le maître-tonnelier de Charleville est désigné par le Corps de Ville pour jauger les tonneaux et surveiller la corporation des brasseurs.

 

En 1855-1856, l'ingénieur et brasseur Jean-Louis BAUDELOT, originaire de Vendresse, met au point le premier réfrigérant tubulaire pour refroidir le moût. L'appareil sera produit à Gaulier-Floing, aux établissements VAUCHEde 1860 à 1930.

 

 

En 1881, A. CRESPINfabrique des machines frigorifiques pour le refroidissement de la bière.

 

A la même époque, le constructeur macérien de machines CASTELIN-DAVIDpropose des pompes à bière.

 

En août 1893, le sieur FRANCOIS, dit Georges PERON, négociant en articles de brasserie, exerce au 4 rue des écoles à Charleville.

 

Ern 1900, l'orge est produite localement, mais le houblon est acheté au sieur FAUCILLON à Signy le Petit ou au dénommé DUBOIS à Sedan.

 

A la fin du 19ème siècle, RICARD de Sedan et CREMERS de Tournes fournissent du malt.

 

Les raisons de la faillite des brasseries carolopolitaines lors du premier quart du 20ème siècle sont multiples: Crise dans l'industrie vers 1901, invasion du vin à bon marché, changement des habituides alimentaires durant la première guerre mondiale, destruction du materiel de cuivre des brasseurs par l'occupant. Ces multiples facteurs obligent les brasseurs soit à se regrouper, soit à changer de métier. Pour beaucoup, le remplacement des machines emportées par l'ennemi s'avère trop onéreux, malgré les indemnités des dommages de guerre...

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